Les projets de Nathalie Cabrera pour la Maison Jean Vilar

A la tête depuis quelques mois d’une des institutions de notre ville, la Maison Jean Vilar, Nathalie Cabrera regorge d’ambition et de projets. Entre respect de la mémoire et dynamique contemporaine, elle veut innover. Rencontre.

Lieu de mémoire dédié à l’art vivant et à l’oeuvre du créateur du festival d’Avignon, la Maison Jean Vilar ouvre ses portes en 1979.  Des pièces bien-sur, mais également des expos permanentes et temporaires, des rencontres et un accès à une bibliothèque rattachée au département des Arts du spectacle de la BNF consacrée particulièrement au festival d’Avignon. Lieu de ressources quasi exhaustives, la Maison  perpétue la mission de Jean Vilar d’ouvrir le spectacle vivant au plus grand nombre.

Une grande passionnée aux commandes

C’est dans le respect de cette vision que Nathalie Cabrera prend la direction de l’endroit et remplace ainsi  Jacques Téphany, directeur très apprécié de la Maison, parti à la retraite. Passionnée de théâtre et de danse, elle confie assister à deux cents spectacles par an et ce depuis vingt ans.

Forte d’une grande expérience dans le milieu culturelle et les collectivités locales elle prends les rennes de la Maison Jean Vilar en mars 2017.

S’appuyant sur l’imposant héritage des lieux, Nathalie Cabrera souhaite avant tout inscrire son action dans le présent afin de « faire connaître au plus grand nombre et à tous les publics le travail des artistes » et d’insister « on ne peut pas partager la mémoire du théâtre et de la danse sans l’inscrire dans le présent. Malgré toutes les ressources vous ne pouvez pas voir, aujourd’hui, un spectacle de Jean Vilar. »

Là réside la particularité du spectacle vivant. L’objectif premier reste donc que le public ait envie d’aller à la rencontre du théâtre d’aujourd’hui.

La mémoire et le contemporain

Pour ce faire on n’hésite pas à mélanger les genres. En ce moment, cohabitent ainsi deux expositions aux styles bien distincts.

Au premier étage, Lorenzaccio présente maquettes, costumes et autres documents du spectacle créé le 15 juillet 1952 dans la Cour d’Honneur du Palais des Papes et mis en scène par Gérard Philippe.

Au deuxième, Five Truths, de Katy Mitchell, offre une installation vidéo résolument contemporaine qui immerge le spectateur dans le théâtre du XXe siècle au travers de scènes mythiques.

Pour Nathalie Cabrera, honorer la mémoire de Jean Vilar c’est aussi et surtout ne pas avoir peur d’innover, lui qui avait « à cœur de faire découvrir les auteurs de son temps » et qui était très ouvert à tous les théâtres du plus classique au plus moderne et audacieux.

Durant les Journées du Patrimoine, 1200 visiteurs seront passés par le 8 rue de Mons. Nathalie Cabrera qui, on l’aura compris, place le public au centre de son projet souhaite vivement multiplier ce genre de rendez-vous. Et toujours dans une dynamique d’innovation, outre des travaux de rénovations et de restructurations du bâtiment et du site internet, il est prévu de développer fortement les partenariats locaux afin de faire rayonner au mieux l’action culturelle de la Maison Jean Vilar.

2018 s’annonce pleine de surprises.

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