Entreprendre en Vaucluse : L’interview de France Barthélémy-Bathelier

PUBLIREPORTAGE – Entreprendre en Vaucluse – Couleur Medef

Diplômée d’Histoire médiévale et post-médiévale et d’Archéologie du paysage puis titulaire d’une thèse professionnelle de 3e cycle (Mastère européen en management des entreprises culturelles), France Barthélémy-Bathelier a longtemps été missionnée par le Conseil de l’Europe en partenariat avec le Mécénat Technologique d’E.D.F. pour aller observer en France et en Europe l’art et la manière d’éclairer le passé et ses vestiges monumentaux. Forte de son expérience et de ses convictions, elle a ensuite créé son cabinet conseil en Gestion du Passé, avant de reprendre le chemin vers le Sud, vers ses racines.

Vous êtes élue sur votre commune et dans votre agglomération, parlez-nous de l’économie de votre bassin de vie.

L’Enclave Pontificale de Valréas ou Enclave de Valréas, dans l’authenticité de sa dénomination, est l’endroit, le lieu où j’habite; le territoire sur lequel je m’inscris et sur lequel j’ai fondé ma famille en 2001 ; c’est aussi la terre qui me porte et le terroir qui me nourrit.

Elue municipale et élue communautaire de la C.C.E.P.P.G, bien que d’opposition, je constate que le « quotidien » y est plutôt bien géré, mais il n’y a pas de stratégie économique particulière pour le territoire, la ville et son environnement immédiat. Je mesure l’ampleur de ce qui reste à défricher … Pour cela, il faudrait voir plus loin et bien plus haut.

Les établissements industriels sont nombreux dans l’Enclave. Mais son avenir, ainsi que celui de l’économie toute entière, ne peut s’envisager sans un désenclavement routier de grande envergure: démarche primordiale et essentielle.

Des structures de Recherche, d’Enseignement et d’Information, liées à l’immense carrefour civilisationnel d’un tel territoire, dont la richesse n’est plus à démontrer, pourraient aussi apporter ce souffle qui lui manque tant.

Mais de par mes fonctions d’élue, je mesure la distance qui sépare le monde des collectivités publiques de celui de l’entreprenariat. Il serait souhaitable de pouvoir les faire communiquer et se rencontrer. Des territoires le font et ça fonctionne. Ce serait, à mon sens, le rôle de nos chambres consulaires.

Justement, vous êtes élue à la chambre de commerce du département de Vaucluse, catégorie industrie, qu’espériez-vous de cet engagement, qu’en est-il aujourd’hui ?

C’est au cœur de l’été 2016 et au cœur de mon moulin à huile d’olive que j’ai fait la rencontre du Président de l’UP-MEDEF VAUCLUSE, envoyé par des industriels locaux, la rencontre est « fulgurante »! J’ai besoin d’une « femme de territoire », me dit-il ! C’est cette femme-là que je viens chercher ! Territoire, le mot est lâché et tout est dit. Je me range donc à ses côtés dans la conquête de la Chambre de Commerce et d’Industrie territoriale de Vaucluse. Nous gagnons ces élections avec 17 sièges et notamment tous les sièges de la Catégorie Industrie avec 10 élus dont moi-même. La suite nous la connaissons.

Le principe des « élus référents » pour chacun de nos territoires, a aussitôt été supprimé et remplacé par des membres associés, me privant concrètement de représenter le territoire de l’Enclave dans et hors du territoire et de participer, entre autres, à une démarche de conseil ou de prise de décision par certains Services de la CCI … Rappelons qu’il y a fort longtemps que ce territoire n’avait eu de membre élu à la CCI et que la forte représentation de l’industrie y est déterminante pour notre économie.

Malgré cela, l’estivale visite des commerces de la ville se fit sans que quiconque ne demande à voir et à découvrir une entreprise industrielle valréassienne. Ce fut une véritable «offense» envers notre Industrie locale et ses entreprises.

Aussi étonnant que cela puisse paraître, l’industrie est finalement la grande perdante en Vaucluse et plus encore, nous constatons que la grande gagnante, toutes catégories confondues, est l’agglomération d’Avignon qui capte toute l’attention

La création d’une association dénommée «Territoires Terres et Terroirs de France» verra le jour prochainement… En tant que Présidente fondatrice, je souhaiterais en faire un outil de lutte contre le déclassement territorial. Campagnes et villages, terres et terroirs, les Hommes et leurs métiers si traditionnels, sont les grands oubliés de la nouvelle économie dite numérique tellement mieux adaptée aux agglomérations qui l’ont faite émerger. Le fossé culturel s’élargit, l’incommunication s’installe et avec elle l’incompréhension.

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