Karim Bélaïdi, le jeune entraineur qui monte

JZVoilà un ancien lauréat du magazine des 50 Personnalités du Grand Avignon (édition 2013) qui continue de se distinguer dans son domaine : Le football. De plus en plus sollicité, aujourd’hui Karim Bélaïdi entraîne dans 3 clubs différents, deux en Vaucluse et un dans les Bouches du Rhône. Son talent est donc reconnu au delà de notre ville par l’ensemble des acteurs du monde du football à l’échelle régionale. Nous l’avons rencontré pour qu’il nous fasse part de cette expérience.

Peux-tu te présenter en quelques mots ?

Je m’appelle Karim Belaidi, j’ai 29 ans, je suis entraîneur de football depuis l’age de 19 ans. J’ai débuté au club des Cheminots d’Avignon où j’ai évolué 5 saisons dans la catégorie U13 et U15. Ensuite, j’ai fait un court passage à l’US Avignon où j’ai encadré les U17 durant une saison.

Depuis 2010, je suis responsable de la Catégorie U13 à l’Avenir Club Avignonnais. En Parallèle, cela fait 2 saisons que je suis à la tête de l’équipe première de Monteux qui évolue en PHA. Et enfin, je donne un coup de main au FC Côte Bleue (Bouches du Rhône) où je m’occupe de la Pré-formation (U13-U15).

Je suis titulaire du diplôme d’entraîneur Initiateur 1, Initiateur 2 et Animateur Seniors. Je passe actuellement un BMF. Je dispose également d’un BP JEPS.

Tu es donc dans 3 clubs différents, peux-tu nous décrire l’expérience que tu vis cette saison ? Le rôle que tu as ? Les objectifs ?

Je pense être un privilégié car j’ai la chance d’évoluer dans 3 bons clubs, avec des responsabilités différentes.

À Avignon, je suis fidèle à la catégorie U13 car pour moi, c’est une catégorie importante, c’est la transition entre le foot animation et le foot à 11. J’ai chaque année des groupes de qualité et cela me permet de bien travailler. On est entrain de faire une bonne saison, qualifiés pour la finale départementale, nous visons le podium, même si on sait que cela ne sera pas facile.

À Monteux, c’est ma 2 ème saison à la tête de l’équipe 1. Je prends beaucoup de plaisir à entraîner cette équipe de séniors composée de joueurs de qualité. Notre objectif est d’être dans les 5 premiers, cela ne sera pas évident car il y a beaucoup de bonnes équipes mais avec le travail et la qualité de l’effectif, je pense que c’est réalisable.

À Côte Bleue, c’est particulier car je n’ai pas d’équipe à ma charge. Les dirigeants m’ont confié une mission : Faire les séances d’entraînement pour l’équipe première des U15 qui évolue en « Excellence » et incorporer des « 1ère année » et les meilleurs Benjamins, donc je travaille 2 fois par semaine avec un groupe de 20 joueurs.

On a clairement l’objectif de monter en ligue et à 7 journées de la fin, on occupe la première place. Je suis entouré de personnes compétentes et de gens ambitieux. En revanche, je vois une certaine différence entre le football dans le Vaucluse et les Bouches du Rhône.

C’est étonnant de voir un entraîneur Avignonnais dans un club des Bouches du Rhône ?

J’ai été invité en 2013 par le FC Metz pour faire un match avec mes U13 d’Avignon contre une sélection de Marseille dans le cadre d’une détection. Nous avons joué ce match sur les installations de Sausset-Les-Pins, où évolue le FC Côte Bleue. À la fin de la rencontre, Osama Haroun, l’entraîneur général de ce club, a tenu à féliciter la performance de mes joueurs et puis nous avons discuté longuement de football. Un an après, il m’a proposé un rôle dans la pré-formation de son Club. Quand un club de cette dimension là, avec ses projets et ses ambitions, vous propose un rôle important, c’est difficile de refuser.

C’est un club d’avenir, d’ailleurs le directeur Sportif ne cache pas ses ambitions de devenir un club professionnel. Je pense que la fusion avec l’ES Vitrolles leur permettra de franchir un pallier.

Peux-tu nous en dire plus sur ce club ?

Il y a tellement de choses à dire. Chaque année, le club prend une nouvelle dimension grâce à Osama Haroun. Cet homme est un extraterrestre, il est capable de réaliser des choses que personne n’imagine. On aime ou on aime pas mais je suis sûr que tout président aimerait avoir un personnage comme ça dans son club.

Quand on voit le parcours des U19 en Coupe Gambardella, la santé sportive des équipes et le projet extraordinaire « FCCB EURO KIDS » de faire à chaque vacances scolaires un voyage d’une semaine pour découvrir un pays, une culture, un football, dans les 4 coins de l’Europe, c’est tout simplement magique.

Un exemple, pendant les vacances de février, les U9 sont allés au Portugal jouer contre les clubs professionnels de Montpellier, du FC Porto, de Benfica et du Sporting Lisbonne. L’année prochaine, ils iront en Italie jouer contre Naples, l’Inter de Milan, le Milan AC…

Quel club en France peut se permettre de réaliser ces choses là ?

Pour revenir à toi, quelles sont tes ambitions pour le futur ? As-tu déjà pensé à la saison prochaine ?

Sincèrement, je vais prendre un peu de recul l’année prochaine. Je ne prendrai certainement pas d’équipe. Peut être donner un coup de main, mais ne pas être au quotidien sur les terrains.

Pour vous dire la vérité, je rencontre une situation professionnelle instable avec deux activités à mi-temps. Donc si un club peut me proposer un contrat ou un boulot qui me permettra de continuer à exercer ma passion, je ne refuserais pas.

L’idéal c’est que cela se fasse dans ma Ville, car je suis Avignonnais, je suis né ici j’ai grandi ici, mais si ça doit se faire ailleurs, je suis prêt à voyager. J’ai eu quelques contacts donc pour l’instant mon avenir n’est pas encore décidé.

Un dernier mot ?

Oui, je profite de cette occasion pour féliciter les membres de l’AC Avignon. Le Président Jean-Christophe Magnaud et l’équipe dirigeante, Didier Sodavalle, Francis Noël, Michel Valla…

Ils font un travail remarquable depuis la création du club, ils nous permettent à nous les éducateurs de travailler dans les meilleures conditions, même si c’est pas évident surtout quand on connaît les difficultés en terme d’installations. Ils ne sont pas nombreux à avoir eu le courage de prendre en main ce club et quand on voit le résultat 5 ans après sa création, je leur tire mon chapeau.

J’aimerais également remercier le Président de Monteux, Thierry Verdier, qui a eu l’audace de me faire confiance. Ce n’est pas commun de donner son équipe 1 à un jeune de 28 ans.

Depuis qu’il a pris la présidence de ce club, il a fait énormément de bien. C’est un club qui se structure doucement et sûrement, avec les dirigeants, ils ne cherchent pas à brûler les étapes. Je ne serais pas étonné si d’ici quelques années le club figure parmi les 5 meilleurs du district. Je ne quitte pas le club car on discutera certainement sur d’autres fonctions mais j’aurai un œil sur cette équipe seniors qui est entrain de prendre une place importante dans ce championnat de PHA.

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