LIONEL BONAVENTURE | Crédits : AFP
C’est une surprise politique de taille dans la cité des Papes. Alors qu’il avait lancé il y a un an son association Avignon Demain pour préparer les élections municipales de 2026, Julien Aubert a annoncé à la presse qu’il renonçait officiellement à se présenter. Une décision inattendue, tant l’ancien député du Vaucluse semblait déterminé à revenir sur la scène locale après avoir quitté l’Assemblée nationale en 2022.
L’ancien parlementaire et figure nationale de la droite républicaine, avait multiplié depuis un an les rencontres, réunions citoyennes et prises de parole publiques pour installer sa démarche. Un sondage réalisé à l’automne le plaçait même en deuxième position au premier tour, derrière le candidat du Rassemblement national. De quoi nourrir l’idée d’une dynamique possible et d’une alternative structurée à droite.
Pourtant, Julien Aubert a expliqué qu’il lui avait été impossible de bâtir « un rassemblement crédible » avec les forces du bloc central, un élément qu’il jugeait indispensable pour espérer gagner la mairie d’Avignon. Une curieuse position pour un élu rompu à ces batailles, qui sait mieux que quiconque que seules les batailles que l’on mène peuvent se gagner. Peut-être que son attachement à Avignon n’était finalement pas assez fort pour accepter le risque d’une campagne incertaine et d’une éventuelle défaite.
Son retrait redistribue désormais les cartes. Il ouvre un boulevard à Olivier Galzi, autre candidat de droite, qui apparaît désormais comme un challenger sérieux face au RN, favori des sondages au premier tour. Dans le même temps, une gauche unie et disciplinée pourrait profiter de ce nouvel équilibre et espérer tirer son épingle du jeu dans une campagne qui s’annonce plus ouverte qu’attendu.
Une certitude : avec la sortie de Julien Aubert, l’échiquier politique avignonnais vient d’être profondément rebattu. Et la campagne des municipales, déjà très observée, vient de prendre une toute nouvelle tournure.
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