La radio France Bleu Vaucluse agit en faveur de l’environnement

Le 20 mars dernier, France Bleu Vaucluse et l’association SCVA agissaient pour l’environnement. L’opération nettoyage de printemps de la Ceinture Verte, longtemps utilisée comme une décharge sauvage, s’est déroulée toute la matinée réunissant plus d’une cinquantaine de participants. Retour sur cette belle initiative avec Delphine Soula, directrice par intérim de France Bleu Vaucluse.

InfoAvignon : Radio France a signé le 4 avril 2018 la Charte développement durable des établissements publics et entreprises publiques du ministère de la Transition écologique et solidaire. L’entreprise confirme ainsi sa volonté d’intégrer les exigences du développement durable dans toutes ses actions et son fonctionnement. Était-ce la première fois que France Bleu Vaucluse s’engageait directement sur le terrain dans une action d’intérêt public ?

Delphine Soula : Le printemps arrivait on était tous enfermés chez nous depuis 1 an, on avait vraiment envie de retourner dehors… Mais comment regrouper des gens alors que nous n’avons pas le droit d’être plus que 6 ? C’était hyper compliqué à mettre en place. On a lancé un appel sur les réseaux sociaux pour demander quels étaient les endroits que les vauclusiens avaient le plus envie de nettoyer.

La ceinture verte, et la Barthelasse, sont arrivées en tête et suite à cet appel j’ai reçu un coup de fil de Maxime Rieu, qui s’occupe de l’association SCVA (l’association de Sauvegarde de la Ceinture Verte d’Avignon).

Il m’a dit « venez avec moi dans la ceinture verte » on a fait le tour, il m’a montré les déchets, il m’a expliqué l’importance de la ceinture verte pour qu’Avignon respire… Il était également très sensible aux conditions sanitaires et donc d’accord pour mettre en place un protocole qui permettrait de se regrouper à 50 personnes sans ne prendre aucun risque.

« On a vraiment vécu un moment particulier, on a vu les gens heureux, qui avaient un sentiment de devoir accompli. »

IA : Comment s’est déroulée l’opération ?

DS : Nous étions par groupe de 5 plus 1 personne de l’association qui nous guidait sur les différents lieux. La ville d’Avignon nous a fourni les sacs, des gants de protection et des bennes. L’association SEMAILLES nous a rejoint avec des bénévoles bien musclés (rires) pour porter tout ce qui était carcasses de voitures ou gros climatiseurs. On a voulu peser les déchets mais il y en avait tellement qu’à un moment on y arrivait plus.

On peut citer Anne-Gaëlle Dijoux, régisseur de France Bleu Vaucluse, qui a été vraiment le moteur de cette initiative et qui nous a donné la force de tout construire. Le Groupement des Artisans Boulangers Pâtissiers du Vaucluse également, nous ont aussi apporté des pizzas et l’air de rien c’était bien sympathique pour donner de la force aux participants à 12h… Et ça donne envie de recommencer mais peut-être dans différents endroits du Vaucluse, moins urbains, pour montrer qu’il y a aussi de très beaux coins de nature qui sont parfois salis.

La cerise sur la gâteau en fin de ramassage vers 12h30, on a vraiment eu un moment particulier, on a vu les gens heureux qui avaient un sentiment de devoir accompli. C’était la première journée où le Mistral s’était enfin arrêté, le soleil brillait, les bennes étaient pleines d’ordures, la nature était verte et propre, une sensation de positivité qui a fait un bien fou à tout le monde.

Ce qui était important pour nous dans ce ramassage, au delà du fait de nettoyer la ceinture verte, c’était surtout de faire passer un message : qu’on pouvait aller se promener le week-end tous ensemble en famille, avec des sacs poubelles, qu’il y avait ce geste qui était facile à faire et sans danger.

« Le but de Radio France : éduquer, divertir et cultiver »

Ça fait vraiment parti d’une démarche globale de radio France. On a supprimé le plastique, on a tous des gourdes et tasses en verre, on a évidemment tout un système de tri sélectif qu’Anne-Gaëlle, notre petit fée verte à mis en place. Là par exemple, on est en train de changer de parc de véhicules donc on cherche tous à avoir des véhicules hybrides. Quand on est une entreprise de service public, ce sont les gens qui nous rémunèrent avec la redevance, donc on se doit d’être totalement exemplaires et transparents.

Être au top, c’est une réelle responsabilité en tant qu’entreprise du service public. On a aussi mis en place une émission qui est animée par Nathalie Mazet qui était autrefois une chronique de 2m30 et on en a fait une émission d’1h. Ça s’appelle « Vraiment Nature », c’est tous les dimanches de 9h à 10h.

On travaille énormément avec le Musée Requien, le conservateur Joseph Jacquin-Porretaz intervient très souvent chez nous. On a également un naturaliste aussi qui nous explique, soit un élément de la faune, soit de la flore. On aborde des thématiques très précises pour comprendre la nature en Vaucluse.

« Le respect écologique, il vient naturellement quand on connait. »

Le prochain objectif, c’est la rentrée de septembre, quand on change nos grilles, de décliner cette émission et d’avoir une chronique quotidienne de mise en valeur faune/flore du Vaucluse. En partant du principe que plus on connait les choses, plus on arrive à les respecter. Le but de Radio France, c’est éduquer, divertir et cultiver. C’est notre mission de service public.

IA : D’autre opérations de nettoyage sont-elles prévues à ce jour ?

DS : Pas pour l’instant. On est un peu coincé par l’aggravation de la situation sanitaire qui nous force à limiter les interactions humaines au maximum. Il faut attendre encore. Mais par contre on lance un appel aux associations qui veulent organiser des collectes. France Bleu les soutient et les encadre.

« On fait ce métier là parce qu’on aime les gens. »

Nous avons également mis en place un rdv qui s’appelle « La Nouvelle Eco » et qui parle de toutes les entreprises qui ont amélioré leurs process soit humain, soit écologique à cause de la crise sanitaire. Les gens ont besoin aussi d’un peu de positif, d’avenir, de fenêtres sur le monde… C’était le but en leur donnant rdv à la ceinture verte.

Puis de les voir aussi, il nous manque trop, on a même plus le droit de leur donner des cadeaux ou de les faire venir à la radio. C’est une frustration terrible pour nous… On a plus le brassage qu’on avait avant, on fait ce métier là parce qu’on aime les gens.

Si vous êtes une association intéressée par l’appel de France Bleu Vaucluse vous pouvez les contacter ici : bleuvaucluse@radiofrance.com

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